Stéphane Allix

Stéphane Allix

Stéphane Allix débute sa carrière professionnelle grâce à sa passion pour le journalisme. Il devient alors reporter de guerre, écrivain et réalisateur. À la suite d’un événement qui va bouleverser sa vie, il va être amené à se laisser guider vers une autre vocation, celle des phénomènes extraordinaires et des grandes questions existentielles. Il fonde alors l’INREES (Institut de Recherches sur les Expériences Extraordinaires) ainsi que le magazine Inexploré, il devient alors le concepteur et animateur des documentaires Enquêtes extraordinaires sur M6, et devient l’auteur de nombreux ouvrages de références tels que Le Test (Albin Michel) et Lorsque j’étais quelqu’un d’autre (Mama Editions).

Stéphane Allix est né le 1er Août 1968 à Boulogne-Billancourt. Depuis ses jeunes années, Stéphane Allix est touché par l’Afghanistan dont son père géographe lui transmet l’histoire, lui qui a traversé cette contrée guère visitée en voiture. Il a seulement 19 ans lorsqu’il décide de rejoindre clandestinement les moudjahidin, des résistants afghans luttant contre l’occupation soviétique. Totalement autodidacte, Stéphane Allix est alors fasciné par le métier de grand reporter. Devenir photographe de guerre est son unique objectif. Quoi de mieux que le terrain pour apprendre ? Cette plongée, alors qu’il est encore jeune, au cœur du terrible conflit afghan va le marquer profondément.

Dès son retour en France, il se met à l’écriture pour accompagner ses reportages photos. Il se forme au journalisme grâce à l’accueil et à la patience de quelques rédacteurs en chef de grands quotidiens et d’hebdomadaires qui, voyant ce garçon si motivé, acceptent de lui faire refaire et refaire sa copie.

C’est en 1990 qu’il publie son premier article dans le journal Le Monde portant sur la révolution du Parti du congrès népalais à Katmandou. Désireux de rester totalement indépendant et non attaché à une rédaction, Stéphane Allix décide de ses destinations et des sujets qu’il couvre. Se spécialiser sur des pays ou des sujets complexes est le moyen de pouvoir commencer à vivre de ce métier de photoreporter indépendant. Allier photo et texte lui permet d’avoir deux cordes à son arc et, tant bien que mal, de commencer à vivre de sa passion. Malgré tout, les temps de vaches maigres sont fréquents.

Durant les années 90, il a voyagé à travers le monde. Il réalise son premier documentaire en 1992 intitulé Tibet : L’armée des ombres traitant de la résistance du peuple tibétain face à l’armée chinoise. Il rencontre d’ailleurs en novembre 1989 le Dalaï-lama qu’il interviewe dans sa résidence de Dharamsala. C’est la première d’une série de rencontres avec cet homme d’exception. Il a couvert différentes guerres, en Somalie ou au Cachemire par exemple ; beaucoup en Afghanistan. Ses enquêtes l’ont amené à s’intéresser à des sujets que peu de journalistes ont traités en profondeur, comme les routes du trafic d’héroïne entre le Croissant d’or et l’Europe ou l’émergence du mouvement des talibans. Il écrit également de nombreux livres dont le premier s’intitule La petite cuillère de Schéhérazade : sur la route de l’héroïne en 1998.

Ce faisant, il acquiert une solide expérience de journaliste d’investigation.

En 2000, afin de réaliser un nouvel inventaire du patrimoine archéologique afghan, il fonde à Kaboul avec ses deux frères, Simon et Thomas Allix, l’antenne afghane de la Société des explorateurs français (qui a pour objectif de faire se rencontrer exploration, recherche scientifique et aventure humaine, dans une perspective de progrès et de partage).

Le 12 avril 2001, alors qu’ils se trouvent dans deux voitures différentes au sud de la capitale afghane, Thomas perd la vie dans un accident de la circulation.

La mort de son frère est un cataclysme. Après ce jour qui imprègne tout son être, Stéphane Allix, déjà taraudé depuis l’adolescence par ces grandes questions existentielles que l’on apprend finalement à faire taire, ressent dès lors l’absolue nécessité de leur trouver des réponses. L’idée de poursuivre sa vie dans l’insouciance n’a plus aucun sens. Il manque l’essentiel à ce quotidien confortable. Que se passe-t-il après la mort ? Et cette question en appelle une autre, tout aussi décisive : pourquoi vit-on ?

Durant deux ans, la métamorphose s’opère, et en 2003, Stéphane Allix tourne définitivement la page sur ses quinze années de grand reporter pour s’engager dans l’exploration des mystères de la conscience, avec toutefois la même rigueur, le même sérieux et la même exigence de rationalité.

Il découvre que loin d’être une citadelle de certitudes établies, la science est secouée en profondeur par une révolution colossale qui remet en question les fondements même de notre vision du monde. La physique a touché du doigt voici presque un siècle les paradoxes de notre définition de la réalité, elle est rejointe aujourd’hui par d’autres disciplines.

L’étude des recherches sur les conséquences de cette révolution scientifique en cours offre à Stéphane Allix de rencontrer de nombreux chercheurs à travers le monde : des physiciens, des biologistes, des médecins, des astrophysiciens, etc. Au contact de ces éminents scientifiques, il constate que les expériences humaines inexpliquées, loin de se réduire à des hallucinations ou autres délires, sont au contraire les échos innombrables de ce qui commence à s’imposer jusque dans les cercles les plus rationnels : notre réalité est constituée d’une dimension immatérielle, énergétique, en d’autres termes, spirituelle. La conscience n’est pas un produit de notre cerveau matériel. Elle est même sans doute ce qui fait émerger la matière.

Cette idée étant présente dans de nombreuses traditions spirituelles, du bouddhisme tibétain au chamanisme, Stéphane Allix décide de se lancer dans une grande enquête afin de mettre en évidence les parallèles entre sciences dures (physique quantique, biologie, astrophysique, etc.) et sciences humaines (psychologie, anthropologie, psychiatrie, etc.) avec, d’une part, les expériences inexpliquées, et d’autre part, les connaissances traditionnelles millénaires.

Fin juin 2006, Stéphane Allix assiste à Iquitos, en Amazonie péruvienne, à une conférence internationale sur le chamanisme qui réunit des chercheurs du monde entier, des psychologues, des anthropologues, et des chamanes de toute l’Amazonie. La rencontre avec le chamanisme est décisive, et marque un tournant dans sa vie. L’expérience directe et puissante des états modifiés de conscience devient dès lors une source d’apprentissage.

L’année suivante, en juillet 2007, Il fonde l’INREES, l’Institut de Recherche sur les expériences extraordinaires. L’objectif de l’INREES est de se pencher avec sérieux sur ces sujets que nous qualifions d’extraordinaires, voire de surnaturels. L’INREES offre ainsi un cadre pour parler de science et de spiritualité, des dernières recherches sur la conscience, de la vie, de la mort, et rapprocher de manière scientifique et rigoureuse le monde visible du monde invisible. Sans tabou, sans préjugé, avec rigueur et ouverture. En 2008, ce qui deviendra le magazine Inexploré est lancé, d’abord sur abonnement, puis en kiosque.

Cette posture novatrice séduit les grands médias, et conduit M6 à signer en 2009 la série documentaire Enquêtes extraordinaires, dont la chaine diffusera deux saisons. Stéphane Allix en est le concepteur et le présentateur. Devenu en quelques années le spécialiste de ces « expériences extraordinaires », il intervient régulièrement dans les médias et fait publier en France des livres parmi les plus importants sur ces questions dans les collections dont il assure la direction auprès de plusieurs éditeurs.

Il a aujourd’hui cédé la direction de l’INREES et de ses rédactions pour se consacrer exclusivement à l’écriture, et à l’exploration intérieure.

En juin 2013, à la mort de son père, il décide de procéder à une forme d’expérience destinée à tester la possibilité de communication avec l’au-delà. Pour ce faire, il cache sans le dire à personne, plusieurs objets dans le cercueil de son père, et rends visite quelques mois plus tard à différents médiums, ces personnes prétendant communiquer avec les défunts, dans le but de les tester. Les résultats sont stupéfiants. Stéphane Allix les livre dans son ouvrage Le Test, qui rencontre un très grand succès en France et est traduit en plusieurs langues. Avec Lorsque j’étais quelqu’un d’autre, Stéphane Allix va encore plus loin dans l’exploration des relations entre défunts et vivants, comme dans Après. Dans son nouveau livre, Entre ombre et lumière, itinéraire d’un reporter, il révèle son parcours de vie, en textes et en photos, de son premier reportage de guerre en Afghanistan à 19 ans à ses enquêtes bouleversantes aux frontières de la mort.